Solo d'improvisation et de composition instantanée, Dilo
est une performance à chaque fois nouvelle, en symbiose avec le
moment, le lieu et le public. Une danse tout en subtilité qui s'est
épurée au fil du temps. Inspirée par les peuples
nomades d'Afrique de l'Est, leurs mythologies des pierres, l'histoire
d'un rocher légendaire, temple d’un devin, elle n'en garde
que l'empreinte, la trace minimale, l'esprit.
Chorégraphie
et interprétation : Opiyo Okach
Création lumière : Christophe
Barnier
Création
costume : Fabienne Sabarros
Musique : « Disiko » et « Desma
» musique traditionnelle enregistrée par Thomas Dorn
et Editions Florent Massot
Coproduction : Ballet Atlantique-Régine
Chopinot, Centre Chorégraphique National de Montpellier Avec le soutien : de L’Association Française
d’Action Artistique, du Ministère de la Culture (DAI),
de la Ville de La Rochelle, de l’Office Artistique de la Région
Aquitaine, de Gare au Théâtre- Vitry/Seine. Remerciements : au Centre National de la Danse,
aux Laboratoires d’Aubervilliers, aux Hivernales d’Avignon.
Spectacle sélectionné par les Plateaux de la Biennale
du Val de Marne.
Pris dans un
rythme cyclique intemporel ou alternent silences, chant répétitif
d'une femme Hammar mêlé au son de la pierre à moudre
le grain, rythmes binaires des chants masaïs, le spectateur expérimente
un espace suspendu où les frontières entre représentation
traditionnelle et la danse contemporaine s'évanouissent.
Combinant création de séquences chorégraphiques,
répétition de motifs, et constante interactivité
avec son audience, le chorégraphe met en résonance les processus
d'improvisation dans les deux cultures chorégraphiques. Avec les
techniques récentes de contact improvisation, il revisite un des
aspects fondamentaux de la danse africaine qui, dans son processus initiatique
et rituel, est perpétuellement actualisée en fonction des
participants.
Point de départ de cette création :
« Kit Jajuok », rocher légendaire constituant un édifice
central de la mythologie Luo.
Le Jajuok est le spécialiste de la perception intuitive, de la
recherche des causes, des remèdes et de la prédiction des
événements sociaux ou individuels.
« Kit Jajuok », rocher où il établit son culte,
incarne un système de dualisme et d'ambivalence qui change de polarité
en fonction du contexte, il est alternativement associé au grand
dieu, aux sorciers sauvages, aux guérisseurs, aux devins ou aux
esprits ancestraux d'un clan ou d'un individu.
Dilo fait partie d’une série d’explorations autour
des traits culturels communs aux peuples historiquement liés au
Nil ou à sa source, le Lac Victoria, regroupées sous le
titre de Rituals of the Rock.
Une quête sur ces peuples traditionnellement nomades, du Soudan
au Kenya en passant par l’Ethiopie (Masaïs, Samburus, Luos,
Turkanas, Gabras...), notamment autour de leurs mythologies des pierres
(lieux de vénération dans le paysage, objets de divination…).