Danseurs interprètes : Opiyo Okach, Lailah Masiga, Peter Kariuki,
James Mweu,Isaac Karanja (Kenya)
Musique : Ondrej Adamek (République Tchèque),
Joël Merah(France) en collaboration avec Iddi Aziz et Julius Shutu, musiciens
kenyans
Création vidéo : Eric Angels(France) Création lumière : Chris Duplech
Coproduction/soutien : Ballet Atlantique - Régine Chopinot,
Association Française d’Action Artistique - programme Afrique en Créations,
Fondation Ford, Ministère de la Culture - DRAC Ile de France, Unesco - Bourses
Aschberg pour la Culture, Centre National de la Danse - Paris, Maison Française
-Nairobi.
Abila
En
langue luo, Abila, la résidence du patriarche, est l’espace
immuable du partage et de la rencontre, entre générations
et avec les invités. La nouvelle création d’Opiyo
Okach est entièrement fondée sur cette idée
de rencontre entre des danseurs d’origines ethniques diverses
et venus de différentes pratiques des arts vivants du Kenya
: danse traditionnelle, cabaret, théâtre, etc.
Trois
artistes européens : un vidéaste et deux musiciens,
y apportent leur propre expérience du métissage, ils
captent les sons et les mouvements impulsés par la recherche
chorégraphique pour les réintégrer dans le
spectacle, enrichis de leur propre perception.
Opiyo Okach poursuit ainsi sa quête poétique
d’une identité moderne parmi les fragments épars
des cultures est-africaines, constant bouleversement de centaines
de populations bantoues, nilotiques, couchitiques, islamisées,
évangélisées, colonisées,puis modernisées,
scolarisées, urbanisées. Lieu par excellence de la
modernité, la ville est depuis longtemps un nouvel espace
de rencontre, de relations interculturelles et de métissage
en même temps que source de conflits inter-ethniques et d’exaspération
des différences sociales.
Abila est une rencontre universaliste : nous n’avons pas la
même langue maternelle, nous n’appartenons pas à
la même culture, pourtant nous vivons dans les mêmes
villes, et nous savons explorer nos sensations élémentaires,
nos gestes appris de nos pères puis de nos maîtres,
dans nos villages puis dans nos voyages.
Chaque danseur y est une ‘personne ressource’, qui vit
juste au détour de la vie moderne dans la grande ville. Les
réponses livrées par chacun des interprètes
forment le socle de la création, et les semaines de répétition,
sont le long temps de l’invention d’un vocabulaire physique
commun.
La re-appropriation dans le monde urbain de matériaux communément
utilisés par la plupart des peuples de la région,
ayant une signification dans des rituels d’offrande, de passage,
d’initiation, etc., relève bien d’un art vivant
en constante réinvention qui ne saurait être la simple
répétition de formules anciennes.
Opiyo ne reprend donc pas les motifs et les gestuelles traditionnelles,
mais tente d’en reprendre la structure et les ressorts, la
reconsidère comme pratique esthétique et sociale.
Les
interprètes danseurs est africains
Depuis l’an 2000, La Compagnie Gàara a mobilisé le
Ballet Altantique - Régine Chopinot, l’Association Française
d’Action Artistique et La Maison Française de Nairobi autour
d’un projet de développement chorégraphique de long
terme en Afrique de l’Est, intitulé - Génération
2001. Les interprètes de cette nouvelle création sont issus
des artistes ayant suivi ce programme.
Installation
sonore et vidéo … France et République Tchèque
La création chorégraphique intègre une installation
sonore et spatiale qui mêle vidéo, musique et scénographie
développée en collaboration avec Eric Angels, artiste vidéaste,
Ondrej Adamek et Joël Merah, compositeurs de musique contemporaine.
Originaires de France et de la République Tchèque, ces artistes
ont été accueillis en résidence à Nairobi,
dans le cadre des bourses Aschberg de l’Unesco, où ils ont
travaillé avec des plasticiens et des musiciens traditionnels kenyans.
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Abila
en tournée La création du spectacle a eu lieu
de mars en mai 2002 à Nairobi. Le spectacle a été
joué dans la capitale kenyane avant d’être présenté
au Ballet Atlantique à La Rochelle, les 6, 7 et 8 juin et au Centre
National de la Danse à Paris les 13 et 14 juin 2002. Le spectacle
a connu sa première tournée européenne en février/mars
2003 puis africaine en mai 2003 avec le soutien de l’Afaa et du
réseau des Centres Culturels Français.